Le Béguinage de Valenciennes
Le Béguinage de Valenciennes
Par Christine Yackx
Aujourd'hui, le béguinage valenciennois n'a plus rien de comparable avec ceux de Bruges ou de Courtrai, certes, mais il reste un endroit pittoresque, témoin d'un passé lointain. Le béguinage permettait à des femmes, qui ne prononçaient pas de vœux définitifs et qui pouvaient conserver leurs biens, d'adopter une vie religieuse tout en se mettant au service des autres et même en travaillant. En 1239 fut fondé à Valenciennes un hôpital pour les malades pauvres, sous le patronage de Sainte-Elisabeth de Hongrie. Il fut confié aux béguines, qui s'étaient constituées en communauté sous l'autorité d'une « pourveresse» ou « souveraine » (nous dirions aujourd'hui «supérieure »).
Au début, les béguines purent compter sur la générosité de la comtesse Jeanne de Constantinople et de sa sœur Marguerite. Elles se consacraient donc aux malades, à l'instruction des enfants et des jeunes filles, assistaient aussi les femmes en détresse. Bien que n'étant pas véritablement des religieuses, elles observaient des règles strictes : elles n'étaient pas autorisées à sortir seules, ne pouvaient adresser la parole à qui que ce soit dans les rues et le soir, la lourde porte d'entrée du béguinage (occupait un vaste terrain avec les rues Delsaux, Abel-de-Pujol actuelles et était traversé par la Rhônelle) était verrouillée.
Cependant, les béguines ne menaient pas de vie communautaire à proprement parler. Excepté au moment des offices religieux où elles se retrouvaient rassemblées, elles géraient elles-mêmes dans leur petite maison les affaires du quotidien. Elles étaient vêtues d'une longue robe noire, d'un tablier noir et coiffées d'un béguin blanc. Le béguinage de Valenciennes est aujourd'hui réduit à sa plus simple expression puisqu'à la Révolution, l'église, les bâtiments et un grand nombre de logis furent démolis. Pourtant, une partie de l'Enclos du béguinage a été épargnée et n'attend que votre visite : quelques anciennes habitations de nos béguines témoignent d'un passé révolu. Cinq maisonnettes ont conservé leur petite porte arrondie et ne manquent pas de charme. Au cœur de Valenciennes, c'est un bond dans l'histoire, un endroit où flotte comme un parfum de sérénité, où le temps semble s'y être arrêté.
Photo Alain Cybertowicz août 2013
Photo Anne Decaudin 2013
Photo Alain Cybertowicz 2011
Photo Jean Patrick Leroy 2010
Photo Jean Patrick Leroy 2010
Photo Jean Patrick Leroy 1978
Photo Jean Patrick Leroy 1978
Photo Jean Patrick Leroy 1972
...Photo Alain Cybertowicz 2014
...Photo Alain Cybertowicz 2014
...Photo Alain Cybertowicz 2014
...Photo Alain Cybertowicz 2014
...Photo Alain Cybertowicz 2014