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Les huisseries à Valenciennes

Les huisseries à Valenciennes

Par Jean Patrick Leroy

Il est peu aisé de dresser une typologie chronologique des huisseries de Valenciennes compte-tenu du peu de témoins intacts en place, des modifications et transformations successives des ouvrants et châssis. Un rapide coup d’œil révèle cependant une belle diversité qui justifierait une étude plus approfondie.

Type Maison à pan de bois

Les maisons à pan de bois sont pourvues de claires-voies plus que de fenêtres dans le sens moderne du terme. Il s'agit d'alignements plus au moins importants d'ouvertures. (cf. 1) La partie haute de la claire-voie est garnie de vitraux, la partie basse est en général occluse par des volets pleins, sans vitrage. L'ouverture pouvait aussi être équipée de papier huilé, voire de vitraux dans les riches demeures. Lors de la restauration de la maison 94 de la rue de Paris des volets coulissants, galandés (*) dans les allèges, ont été posés, ce qui est une disposition fréquemment rencontrée.

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Type Maison brique et bois (seconde moitié du XVIème première moitié du XVIIème)

Cadre chêne avec meneau vertical et traverse horizontale en bois (cf.2). On trouve des « demi-croisées » avec un seul compartiment bas et haut, des croisées « complètes» avec deux compartiments, des croisées avec trois compartiments (cf. 2bis). Dans le cas des maisons brique et bois la partie haute reçoit un panneau de vitraux affleurant la face externe et la partie basse est équipée de volets simplement encastrés, sans charnières, et ne possède pas de vitrage.

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Type Maison « Louis XIII » (XVIIème)

Le principe de compartimentage est le même que pour les maisons briques et bois mais la croisée est en pierre. Son utilisation permet un accroissement des hauteurs. Un vestige de croisée à trois compartiments est visible rue des Viviers .Les vestiges de la rue des Viviers montrent une mouluration complexe. Un autre modèle a été restitué au 22 rue Capron (cf . 3) . La partie haute est garnie de panneaux de vitraux sur la face intérieure et la partie basse reçoit un châssis de bois avec battants vitrés ouvrant vers l'intérieur (fenêtres à la française). Le vitrage sera à carreaux de plus en plus grands au fil des progrès techniques. Les volets, montés sur charnières, sont intérieurs. Les meneaux en pierre seront supprimés et remplacés par des châssis modernes à partir du XVIIIème siècle. . Une barre de fer viendra soutenir les pierres du linteau. De nouveaux châssis bois pourront ainsi occuper toute la surface de la baie ainsi dégagée.

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Huisseries « modernes »

Dans la première moitié du XVIIIème siècle la croisée fixe en bois n'a pas encore disparu. Le plus souvent à boudin (profil extérieur en demi cylindre cf.6) mais parfois plate, elle subdivise toujours la baie en une partie basse ouvrante et une partie haute fixe. La partie basse s'ouvre soit à la française par deux battants indépendants de part et d'autre du montant central (cf.5), soit à guillotine par deux panneaux indépendants coulissants dans les feuillures du châssis et du montant central (cf. 7 et 8). Les carreaux sont de petit format enchâssés soit dans des petits bois (cf. 5) soit dans une mise en plomb (cf.7). Puis viendront les menuiseries à grands carreaux avec imposte fixe (le plus souvent à un carreau) et partie inférieure entièrement ouvrante à la française (cf.9).

Jean-Patrick LEROY (Textes et Dessins)

Bibliographie : HAINAUT. Connaissance du bâti ancien en Europe. Conseil de l'Europe, Electricité de France. 1992. VALENCIENNES, Les Canonniers. Institut français d'architecture. Editions Norma. 1998. (*) « galandé » signifie « orné »

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Date de création : 07/11/2013 14:51
Dernière modification : 10/11/2013 21:13
Catégorie : Rubriques - Dossiers architecture à Valenciennes
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