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Compte rendu de l'Assemblée Générale du 11 septembre 2021

AG du CSPV le samedi 11 septembre 2021 14h30 chapelle de l’Hôtel Royal Hainaut

Environ 70 personnes présentes : 50 membres et des invités dont plusieurs élus : Madame Andris, Madame Lambert, Madame Dumortier, Monsieur Spratbrow, Monsieur Cappelle. Des journalistes sont aussi présents pour la Voix du Nord, l’Observateur et Va-infos.com.

Par ailleurs 35 pouvoirs ont été envoyés par des membres à jour de leur cotisation. Le nombre de cotisants étant de 120, le quorum est donc largement atteint.

La location de la salle et la projection ont été offertes à l’association par l’Hôtel Royal Hainaut. L’association n’a eu à payer que la sonorisation

Après les remerciements traditionnels, Monsieur Lucas, propriétaire des lieux, fait une conférence très appréciée sur la restauration de l’Hôpital Général, ses propos étant agrémentés d’un film détaillant les grandes phases de la restauration.

L’Assemblée Générale 2020 n’ayant pu avoir lieu comme prévu le 31 octobre 2020 pour cause de pandémie, le Bureau du Comité a décidé de faire les deux Assemblées générales 2019-2020 et 2020-2021 successivement.

Ensuite viennent les bilans financiers 2019-2020 et 2020-2021. Quitus est donné à l’unanimité au trésorier pour ces deux bilans.

Le président fait l’éloge de Jean Patrick Leroy, ardent défenseur du patrimoine valenciennois, récemment décédé, et de Thierry Brasseur, créateur du site cspv.asso-valenciennes.fr, porté disparu il y a quelques mois.

Le président fait ensuite un constat sur

  • Les boulevards Saly et Beauneveu qui terminent leur restauration.

  • Le chantier Palace de la rue du Quesnoy qui se termine avec la conservation de la façade du cinéma et toute une série de façades d’appartements dont le style rappelle celui de la façade du cinéma. L’ensemble est agréable, mais il y a rupture sur les niveaux d’étages : le promoteur a fait trois niveaux au lieu des deux qui existaient précédemment pour rentabiliser la construction.

  • Des restaurations de façades un peu partout en ville sur des initiatives de particuliers : rue des Maillets, rue Ferrand…

  • La Place de l’Esplanade où un projet immobilier prévoit de conserver l’ancien manège de cavalerie de la citadelle sous son aspect 19ème de caserne des pompiers. Cet élément conservé servira de garage aux appartements construits à proximité.

  • La descente de Croix en porcelaine de Valenciennes acquise par la Ville de Valenciennes, œuvre très rare, réalisée en trois exemplaires. En dehors de celui ci, un autre est au château de Versailles dans les appartements de Louis XVI, le dernier ayant disparu...

  • Les fouilles de l’Arsenal, où les archéologues sont arrivés jusqu’au XIVème siècle en retrouvant la maison natale de Charles de Lannoy qui fut Vice Roi de Naples et artisan de la victoire de la bataille de Pavie qui permit de faire prisonnier François Premier…

  • Des fouilles de l’impasse Onésime Leroy où l’on a retrouvé des traces d’un béguinage aux hommes, qui a quo-exité un moment avec le béguinage Sainte Elisabeth pour les femmes .

  • L’immeuble Little Rock situé à l’entrée du boulevard Pater. Racheté par un promoteur, cet immeuble va être restauré à l’identique et en contrepartie, le promoteur pourra construire un immeuble à proximité

  • Le Pont Delsaux qui a été complètement détruit il y a deux ans. Le Comité a alerté la DRAC qui a arrêté les travaux puis a permis leur reprise en prétextant qu’il n’y avait pas de classement sur ce site. Le Comité déplore cette décision de destruction car il était possible de conserver ce pont pour les générations futures, ou de le mettre en valeur au milieu de la Place du Pont Delsaux comme on l’a fait à Saint Amand ou à Bouchain après les découvertes de ponts de la même période et du même intérêt…

  • Le béguinage Sainte Elisabeth qui est le seul béguinage français comportant un rang complet de maisons en bon état. Cela fait des années que le Comité demande un nettoyage de l’entrée et que la Ville donne des recommandations aux propriétaires des maisons typiques de ce béguinage afin que les restaurations envisagées conservent une unité à l’ensemble, dans le but d’éviter des travaux qui détruisent cette unité...Le Comité soutient aussi la demande d’un collectif d’universitaires pour qu’un lieu proche du béguinage soit donné à Marguerite Porette, béguine qui a certainement vécu dans ce béguinage et qui est mondialement connue par ses écrits, en particulier « Le miroir des simples âmes » qui a d’abord été brûlé sur la Place d’Armes de Valenciennes sur ordre de l’inquisition et de l’archevêque de Cambrai, et qui a valu ensuite à Marguerite Porette d’être brûlée en Place de Grève à Paris en tant que relapse…

  • La basilique Notre Dame du Saint Cordon, dont le sujet est traité dans le bulletin annuel.

  • Le Passage de la Paix, anciens Magasins Généraux, qui nécessite un sérieux rajeunissement…

  • L’ancienne porcelainerie de Valenciennes rue de l’Intendance, dont il ne reste que des vestiges, mais des caves en très bon état que le Comité a réussi à sauvegarder depuis des dizaines d’années en attendant un réemploi…

  • La chapelle des Pères Maristes, Place Verte qui est en péril...

Le secrétaire continue et fait le point sur les différents sujets qui sont repris dans la page 4 du bulletin annuel :

  • Les travaux du 94 rue de Paris continuent. Grâce aux dons généreux des adhérents du Comité, les travaux pourraient se terminer rapidement par la création d’un plancher au second étage ce qui permettrait de libérer le premier étage. La maison aurait alors son aspect définitif : accès du public à la cave et au rez de chaussée, salle de réunion au premier étage pour le Comité, mais aussi pour d’autres associations comme 2APV (Association des Amateurs de Porcelaine de Valenciennes), ou les Conférenciers du Hainaut...Stockage des archives au second étage et au grenier. Des ouvertures régulières du 94 rue de Paris sont prévues pour le public.

  • Le catalogue de l’exposition de 2019 a été réédité. Il sera disponible au Furet du Nord et sur commande au Comité.

  • Les cartes postales de Francis Trotin sont toujours en vente, simples ou aquarellées. Un dépôt vente sera réalisé chez « Les Secrets de Liège » au 15 avenue de Liège.

  • Le site cspv.asso-valenciennes.fr est toujours aussi actif avec 10 000 passages par mois...

Des questions sont alors posées à Monsieur Daniel Cappelle sur les sujets précédents.

Quitus est donné à l’unanimité à l’association pour son bilan d’action pour les périodes 2019-2020 et 2020-2021..

Monsieur Daniel Cappelle répond aux questions

  • D’abord il fait remarquer que la Ville a subventionné l’association au niveau de 600 euros l’an dernier.

  • Il nous dit qu’une association est forte par ses membres et qu’une réflexion est nécessaire sur le recrutement de nouveaux membres.

  • Il reconnaît notre action de vigie, de lanceur d’alerte et reconnaît que c’est un droit et un devoir de notre part. Il nous considère comme « faiseur de patrimoine » et nous tire son chapeau pour nos actions. A propos du bilan d’action de l’association, il souligne la création du site internet, la publication sur notre exposition du cinquantenaire, et la restauration du 94 rue de Paris...Il nous suggère même : « pourquoi pas une seconde restauration du même type » ?

  • Il nous conseille de sécuriser les visites que nous organisons pour les Journées du Patrimoine cette année sur le site de l’ancienne citadelle et surtout au 94 rue de Paris qui est un lieu privé. Il faudra faire un contrôle rigoureux, limiter le nombre de personnes en intérieur et porter un masque.

  • Il apprécie que des associations puissent se réunir au 94 rue de Paris, en précisant que ce ne sera pas le siège de l’association 2APV.

  • Avant de répondre aux différentes questions liées aux sujets abordés, il nous fait remarquer qu’il n’y a pas que le patrimoine bâti qui est important, et qu’en terme de patrimoine, sur un lieu précis, il faut réfléchir sur quatre thèmes : l’histoire du lieu, l’esprit du lieu, l’usage du lieu et les contraintes du lieu. Par exemple, Monsieur Lucas a fait d’un lieu fermé (l’Hôpital Général) un lieu ouvert (Hôtel Royal Hainaut, appartements, Val Métropole). Pour Notre-Dame du Saint Cordon, il s’agit d’une tradition.

  • Il fait remarquer que dans l’intervention du président, il manque : l’Hippodrome, la Coulée Verte, le Jardin des Grands Prix de Rome...(Note du président rédacteur : ces lieux ne sont pas ou ne sont plus en péril…)

  • Pour le béguinage il fait remarquer que c’est un lieu privé et qu’il ne peut intervenir sauf si des travaux illégaux sont réalisés, dans ce cas des procès sont mis. Des travaux d’évacuations des eaux ont été réalisés. Par contre il reconnaît l’intérêt patrimonial du lieu, promet un nettoyage de l’entrée et des panneaux explicatifs sur l’histoire du lieu, avec une note sur Marguerite Porette .

  • Pour le cinéma Palace et son environnement il trouve que c’est une très belle réalisation d’aspect « Art Déco », même si les trois niveaux ne sont pas conservés.

  • Pour les fouilles, il rappelle que la Ville de Valenciennes est l’une des rares villes de sa taille à posséder un service archéologique avec une équipe formée de trois ou quatre archéologues complémentaires, et qu’actuellement il y a dix sept archéologues qui travaillent sur plusieurs sites et qui ont du travail pour trois ans, car dans le Valenciennes intra muros, dès que l’on creuse, on trouve.… ! Le service a même fait l’acquisition d’un drone pour prendre des photos.

  • Sur les boulevards Saly et Beauneveu, de nouvelles statues seront installées.

  • La descente de Croix en porcelaine de Valenciennes achetée par la Ville sera exposée dans la bibliothèque des Jésuites pour les prochaines Journées du Patrimoine.

  • Le site des anciens Magasins Modernes est formé de 32 propriétaires. Une action est en cours et risque de durer…

  • Pour la destruction du Pont Delsaux, c’est un choix de Valenciennes Métropole et le lieu est loin d’être vilain.

  • A propos de la basilique, le clocher ne bouge plus, la fracture créée entre le clocher et le nef a été réparée et refaite à l’identique ; ce choix de refaire à l’identique montre que ce n’est pas pour le détruire ensuite, mais pour y remettre les orgues classés. Il y a un problème d’humidité et d’infiltration dans le clocher, la Ville a prévu un budget de cinq cent mille euros pour régler ce problème cette année. Deux fois par an, on enlève des pierres de la basilique qui risquent de tomber. Il n’est pas prévu de détruire ni de démonter la basilique. C’est actuellement un établissement cultuel et l’affectataire est le diocèse. Monsieur le Maire envisage de rencontrer Monseigneur Dolman pour lui poser la question de l’usage qu’il envisage d’en faire. La basilique est une église de pèlerinage et il est envisagé de remettre la statue de Marie dans cette église. Les travaux de rénovation de la basilique vont se faire petit à petit, « au temps des travaux des cathédrales ». Il y a un problème de phasage des travaux qui se feront en fonction de l’argent dont on disposera et des problèmes que l’on rencontrera. Des négociations pourraient se faire sur les coûts de certains travaux comme par exemple sur la toiture. Quand l’église pourra être ouverte au public , on pourra y faire des concerts d’orgue. Monsieur Cappelle nous fait remarquer que le « Saint Cordon » n’est pas très connu en dehors du valenciennois et suggère de le valoriser, un dossier est en préparation, avec la Ville, le clergé, les Royés pour proposer son inscription au Patrimoine Immatériel de l’Unesco.

  • Sur le site de la citadelle, le panneau du Comité va être remplacé par un autre identique, augmenté de plusieurs plans de Valenciennes d’époques différentes.

  • Pour les Journées du Patrimoine, la Ville va inaugurer une salle de consultation des archives par informatique.

  • Pour la porcelainerie, une étude est en cours pour mettre en valeur ce qui reste...des visites exceptionnelles pourraient être envisagées, mais un usage permanent semble difficile.

  • Pour la chapelle des Pères Maristes, la Ville ne peut rien faire.

  • La statue de Carpeaux va être nettoyée, mais elle n’est pas vraiment à sa place et devrait plutôt être adossée à un mur...il faut trouver le mur qui convient…

Un membre du Comité regrette que l’on ne trouve plus de drapeaux ni de fanions du Hainaut en ville et demande à ce que l’on remédie à cette absence.

Fin de l’assemblée générale à 17h30


Date de création : 13/09/2021 17:12
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