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Compte rendu de l'Assemblée générale du 19 novembre 2016

Assemblée générale ordinaire du 19 novembre 2016 de l'Association pour la restauration de la basilique Notre-Dame du Saint Cordon

L’assemblée débute avec l’accueil traditionnel des participants et l’appel rituel des cotisations.

Il est d’emblée donné parole à Monsieur Daniel Cappelle, conseiller municipal délégué au patrimoine et représentant Monsieur le Député-Maire, afin de faire le point de la situation la Basilique.

Monsieur Cappelle nous annonce la tenue ce lundi 21 novembre en l’hôtel de ville d’une réunion sous la conduite de l’expert en charge des réparations de la Basilique à laquelle ont donc été conviées les parties en cause et leurs conseils. Il s’agit de conclure dans la mesure du possible cette trop longue phase d’expertise avant finalisation du recours contentieux au fond.

Il est rappelé que suite au refus de la DRAC relativement au premier projet de réparation incluant la diminution du clocher, une alternative a été préparée par la ville et la maîtrise d’œuvre, chiffrage à l’appui, laquelle proposition a reçu l’aval des services de la DRAC avant transmission à l’expert précité. Le prévisionnel des réparations a été estimé à environ 3,8 millions € HT. C’est l’occasion de récapituler les frais déjà acquittés par la ville (expertises, dépenses de sécurité, échafaudages ainsi que le démontage et l’entreposage des orgues pour une future restauration…). Se pose notamment la question des échafaudages (160000 €de location annuelle) dont l’acquisition est projetée par la ville alors même que leur propriété demeure confuse suite à la liquidation de l’entreprise Cazeaux titulaire du marché de travaux. Au titre des réparations, le problème de l’étanchéité doit être particulièrement traité, l’eau constituant un facteur significatif de dégradation.

Monsieur Cappelle nous confirme l’engagement de la ville de consacrer chaque année la somme d’1 million d’€ jusqu’au terme de la mandature actuelle (reconstruction de la crevasse importante ayant désolidarisé le clocher de la nef, pose de tirants de renfort, consolidation métallique de la charpente, réparation des infiltrations du clocher), l’objectif étant finalement de revenir à la situation originelle précédant le commencement des travaux alors que nous nous approchons de la décennie de fermeture.

Dès lors s’ouvre d’ores et déjà l’interrogation quant à la suite sachant que la réactualisation en termes de coûts du projet initial conduit à une estimation d’environ 28 millions d’€, soit le clos et le couvert pour l’essentiel, ce qui ne saurait constituer une restauration complète. Au regard des contraintes budgétaires et par ricochet de planning de mise en œuvre, l’entreprise semble pour Monsieur Cappelle bien trop lourde et justifie ainsi un débat de fond quant aux choix à arrêter notamment concernant l’utilisation future de l’édifice.

Une discussion sera engagée, prioritairement avec l’affectataire mais en n’oubliant pas tous les protagonistes investis dans la sauvegarde du patrimoine. Des œuvres d’art (par exemple le tableau du sauveur de L. Jonas) pourraient faire l’objet de préservation et être déplacées en d’autres lieux pour être exposées.

A titre personnel (la ville ne s’est pas encore exprimé), Daniel Cappelle suggère de réfléchir à une déconstruction partielle avec reconstruction moderne mais en conservant les éléments patrimoniaux remarquables de la Basilique (autels, ensevelissement du Christ de René Fache, carrelages du chœur…). L’objectif n’est en aucune façon de prononcer une désaffectation cultuelle mais de reconfigurer l’édifice en conservant pleinement sa vocation de sanctuaire accueillant la statue de N.D du Saint Cordon et permettant le retour des orgues classées. L’enjeu serait ainsi de réduire le temps de fermeture et surtout le coût final.

Il s’en suit un débat soutenu d’où il ressort notamment la crainte qu’une déconstruction, fût-elle partielle, ne soit le prélude à une déconstruction totale à l’image de nombre de précédents émaillant l’histoire patrimoniale quelque peu chaotique de la ville de Valenciennes. Cette proposition illustre le débat de fond qui devra s’engager avant l’arbitrage final à propos duquel la question de son échéancier est soulevée : Monsieur Cappelle espère au plus tard fin 2017. Il est en tout état de cause impératif de connaître dans les meilleurs délais l’orientation prise sans quoi l’action de l’association, quelque peu plombée par des perspectives encore bien brumeuses, ne peut se déployer autant qu’elle le devrait.

Après cet échange soutenu avec Monsieur le conseiller municipal délégué au patrimoine que l’association remercie pour sa clarté et sa franchise, le rapport financier a été présenté par le trésorier auquel fut donné quitus à l’unanimité. La situation s’avère on ne peut plus saine avec au titre des recettes la subvention municipale, les cotisations, les produits financiers ainsi qu’une vente régulière de la brochure de B. Dangréaux, éditée par l’association et consacrée au vitrail des ursulines. Les dépenses demeurent modestes au diapason du chantier bloqué de la basilique. L’association (comptes de dépôts, livret A, livret B) dispose à ce jour d’une somme de 132 138, 69 € alimentée principalement par une levée fructueuse de dons lors du lancement des travaux.

Conformément aux statuts, le mandat de 3 ans étant achevé, l’assemblée générale a procédé à l’élection du Conseil d’administration dont les membres sortants ont tous été renouvelés à l’unanimité. Lequel conseil s’est réuni dans la foulée afin de pourvoir à l’élection du bureau composé du président, des deux vice-présidents, du trésorier et du secrétaire : les titulaires sortants ont été confirmés tout autant à l’unanimité.


Date de création : 26/11/2016 17:51
Catégorie : - Association pour la restauration de la basilique
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